Prix Synergie pour l’innovation
Université du Québec à Chicoutimi Hydro-Québec
Le savoir au service du développement de technologies visant à
accroître la fiabilité et la sécurité des réseaux électriques dans des
conditions hivernales
Le givrage des équipements des réseaux électriques peut avoir des
conséquences catastrophiques, comme en témoigne la tempête de verglas de
janvier 1998, qui a privé d’électricité des millions de personnes en
Ontario et au Québec, des pannes qui ont duré jusqu’à 30 jours. À la
suite de cette tempête, Hydro-Québec a dû reconstruire des centaines de
kilomètres de lignes de transport d’électricité au coût de plus de
un milliard de dollars.
Aujourd’hui, le réseau électrique d’Hydro-Québec est moins vulnérable
au givrage, et cela grâce à un partenariat fructueux de longue date avec
la CIGELE, une équipe de recherche de calibre international dirigée par M.
Masoud Farzaneh, à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Le
partenariat a mené à la mise au point de modèles novateurs liés à
l’accumulation de glace et au déglaçage, ainsi qu’à la conception
d’équipements qui résistent mieux au givrage.
Grâce à leur réalisation, les partenaires ont remporté le prix
Leo-Derikx de 2005 du Conseil de recherches en sciences naturelles et en
génie, le plus important organisme subventionnaire du Canada dans les
domaines des sciences et du génie.
Depuis ses humbles débuts en 1974, le partenariat s’est développé de
manière constante pour former aujourd’hui le plus grand laboratoire au
monde consacré à l’étude du givrage atmosphérique des réseaux électriques,
laboratoire qui compte 85 chercheurs, étudiants et techniciens.
Les chercheurs ont mis au point des modèles mathématiques de prédiction
et de prévention des arcs électriques sur les isolateurs recouverts de
glace, ainsi que des outils servant à prévoir les charges de glace et leur
incidence sur les câbles et les conducteurs. En plus de mettre au point
des moyens novateurs de détection et de surveillance de l’adhérence de la
glace, l’équipe de recherche s’emploie maintenant à élaborer des matériaux
de revêtement glaciophobes à l’échelle nanométrique. |