Progrès-dimanche
Générale, dimanche 12 septembre 2004, p. A18

Saguenay
Capitale du dégivrage

Chicoutimi - Le Saguenay-Lac-Saint-Jean possède déjà le titre de "Vallée de l'aluminium". Mais elle pourrait un jour devenir la "Vallée du déglaçage".

Directeur du Centre international de recherche sur le givrage atmosphérique et l'ingénierie des réseaux électriques (CENGIVRE) de l'UQAC, Masoud Farzaneh affirme que la région possède tout le potentiel pour aspirer, un jour, devenir la capitale mondiale de cette discipline. L'agrandissement du Pavillon sur le dégivrage, qui débutera sous peu sur les terrains de l'université régionale, constitue selon lui un levier supplémentaire dans le développement de cette expertise.

"Pour la Chaire de recherche du Canada, niveau 1, en ingénierie du givrage des réseaux électriques (INGIVRE), nous avions besoin d'équipements de pointe supplémentaires, qui serviront également aux autres composantes du centre. Nous avons donc logé une demande en 2003 au Fonds canadien pour l'innovation (FCI), pour obtenir une subvention", explique le chercheur. Grâce à un investissement de près de 2,2 millions $, provenant du FCI, de Recherches Québec, de l'UQAC et de divers autres partenaires, le CENGIVRE bénéficiera de quatre nouveaux laboratoires sophistiqués. Ils auront comme sujet l'analyse de surface, le traitement chimique, les études mécaniques, de même que les essais thermiques et le vieillissement.

Pour loger ces nouveaux équipements, le Pavillon du dégivrage sera agrandi de 25 % de sa surface actuelle, soit d'environ 3000 pieds carrés, sur le terrain arrière de l'endroit, entre le pavillon principal et celui du dégivrage.

Selon Masoud Farzaneh, cet agrandissement servira également les projets futurs des recherches sur le dégivrage, en plus de consolider ce qui se fait déjà dans ce domaine.

Il permet aussi de développer des partenariats avec d'autres institutions travaillant sur les mêmes problématiques. Mais surtout, il fournira des indications précieuses sur le dégivrage. "Ces laboratoires nous donneront une meilleure compréhension de certains mécanismes de l'adhésion de la glace, en plus de donner des pistes pour développer des méthodes de protection des réseaux électriques et ainsi éviter des incidents désastreux causés par la glace. Sans compter que les résultats serviront à d'autres applications, comme les transporteurs aériens, les éoliens, les ponts et les tours de télécommunication", fait valoir M. Farzaneh.

Rappelons que les recherches sur le givrage ont débuté il y a une trentaine d'années à l'UQAC, mais qu'elles ont pris un essor considérable il y a une dizaine d'années. Il y a d'abord eu la création de la Chaire industrielle sur le givrage atmosphérique des équipements des réseaux électriques (CIGELE), en 1997. Puis, en 2003, l'implantation de la Chaire de recherche du Canada, niveau 1, en ingénierie du givrage des réseaux électriques (INGIVRE).

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