Tatiana Guerrero, étudiante au Doctorat en ingénierie, travaille sur les effets de la neige sur les lignes à haute tension.


Génie du givrage : Des gens de partout étudient le froid.

La Chaire industrielle sur le givrage atmosphérique des réseaux électriques (CIGELE) de l'UQAC attire des étudiants de partout au monde.

Depuis 1974, les étudiants de ce champ d'expertise effectuent des recherches sur les effets du froid sur les installations électriques. Le Quotidien a rencontré trois "filles du froid" qui ont raconté avec plaisir leur parcours particulier.

Originaire du Pérou, Tatiana Guerrero fait de la recherche sur la haute tension depuis maintenant cinq ans. Sa collègue Saleema Noormohammed, originaire de l'Inde, essaie d'empêcher l'accumulation de la glace sur les fils électriques avec l'aide d'un processus hydrophobique. Elle s'est dirigé vers la nanotechnologie (atome) quand c'est devenu possible il y a un peu plus d'un an. De son côté, Maryelle Adomou du Bénin étudie en génie mécanique mais effectue un stage au département du givrage sur l'adhésion de la glace. Saleema et Maryelle travaillent à trouver le meilleur revêtement possible pour empêcher des catastrophes comme le verglas de Montréal en 1998.
D'entrée de jeu, les trois filles soulignent l'expertise mondiale de la Chaire industrielle sur le givrage atmosphérique des réseaux électriques. "CIGELE est connu et reconnu partout au Canada mais également dans le monde", lance dès le début de l'entrevue Tatiana Guerrero.

"Les personnes dans le domaine reconnaissent CIGELE ce qui nous donne une certaine fierté, ajoute-t-elle. Dans une conférence sur le givrage, tu sens tout le prestige de la chaire."
"À chaque année, on reçoit des étudiants de partout dans le monde qui viennent ici pour faire des recherches. Nous sommes connectés à toutes les grandes universités qui travaillent sur le givrage."

Neige
Les trois étudiantes n'avaient pratiquement jamais vu de neige avant leur arrivée au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
"Lors de mes études à la maîtrise, j'avais vu des choses intéressantes et j'ai décidé de continuer. Chez-nous, on a pas de problème avec le froid et la neige", raconte Tatiana Guerrero.
"Je ne connaissais pas les effets de la neige sur les réseaux électriques avant de venir ici, poursuit Maryelle Adomou. Le givrage, c'est vraiment important car tout le monde a besoin de se chauffer pendant l'hiver."
Les trois comparses se disent très heureuses de pouvoir contribuer à améliorer l'efficacité des réseaux électriques.
"Ta motivation, c'est aider les gens afin d'améliorer leur vie. Nos résultats ne constituent qu'une petite collaboration. On ne répond qu'à un petit problème. Des fois, on voit nos résultats sur le terrain ce qui nous rend très heureux. On travaille sur des choses concrètes."

Multiculturel
Le programme de givrage accueille plusieurs étudiants étrangers ce qui réjouit Tatiana Guerrero, Maryelle Adomou et Saleema Noormohammed. Tatiana représentait la seule fille du programme lorsqu'elle a débuté en 2001 et les autres sont venues la rejoindre par la suite.
"Nous avons des échanges culturels. On vit ensemble et on apprend des choses sur chaque culture. On doit travailler ensemble. Le but, c'est d'éviter les problèmes reliés à la glace et tout le monde s'entraide", note Saleema Noormohammed.

Un texte de Dave Ainsley